Des mots, juste des mots, mes mots.
...Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage ..... (La Fontaine) Driiiiing...... Cette sonnerie me vrille les oreilles. Dix ans que je suis bibliothécaire dans cette école, dix ans que je subis cette agression. Bloquant ma respiration,...
Vingt minutes de retard et déjà plus d’une heure qu’il poireautait sur ce banc. Six mois à se morfondre dans une piaule miteuse d’un meublé pourri. Six mois à croupir dans ce bled minable. Six mois à attendre, alors, quand il avait aperçu l’annonce dans...
0h30, une pluie fine, poussée par un vent glacial, s’insère dans chaque interstice. Assis sur le coin de la banquette métallique le moins exposé de l’abribus, les yeux perdus dans les ténèbres, loin derrière ces vagues de pluie qu’éclaboussent des lampadaires...
J’avais deux ans la première fois. Je ne voulais pas accompagner mes parents, alors, je m’étais enfuie dans le couloir et cachée dans un renfoncement. Ils avaient mis longtemps avant de me retrouver, normal, lorsqu’ils avaient regardé dans mon recoin...
Ca y est, c’était arrivé : LA FIN DU MONDE Assis sur une branche de baobab, Momo et Lulu regardaient le serpent vivre ses derniers instants d’agonie. Boursouflé, bouffi, les yeux injectés de sang, la mâchoire (s’ouvrant pourtant déjà de façon démesurée...
En cette fin de journée, alors que le soleil avait revêtu son pyjama rouge, Eole et Neptune s'entretenaient ainsi : " - Si tu savais mon ami à quel point il peut être fatiguant parfois de se sentir une telle responsabilité ! Tous les jours à transporter...
Hier, c'est comme demain, c'est aujourd'hui C'était une fille intemporelle, légèrement décalée. D'ailleurs, cela faisait combien d'années que l'on disait une fille en parlant d'elle ? Ce n'était pas une gamine, l'avait-elle jamais été, mais rien, absolument...
Pas facile de s'appeler Basile, on passe pour un imbécile Idem pour les douces Bertille remisées allègrement aux écuries Cunégonde n'est plus de ce monde où Casimir est orange sur la mire Juste, Fidèle, Honoré et Félicité ne sont plus ni Bienvenu ni Aimé...
Ca y est, la porte de l’appartement est ouverte. Elle m’a habillée tout à l’heure, coiffée et mis mon manteau et mon bonnet. Elle en a encore profité pour me toucher et pour essayer de me câliner. Je dois aller avec eux au village pour faire les commissions...