Un soleil de plomb.
L’air ondule sous ses rayons.
Tout semble écrasé par la chaleur.
Au loin, un grondement diffus, programme débité sur le on monocorde de la lassitude.
Ce soir, comme tous les soirs, le ciel va se déchaîner, déversant ses torrents de pluie dans un festival de sons et de lumières.
Pas un recoin à l’abri, pas de répit, pas un souffle d’air.
Toute vie est suspendue, attendant le déferlement nocturne.
La moindre respiration demande un effort.
L’air est compact, presque palpable.
Tout semble se déliter, sans rémission possible.
Des ruisseaux coulent sur les visages, torses et dos sont marqués des sels exsudés.
La pensée reste figée, n’espérant ni même ne vagabondant.
Les persiennes fermées, étalé dans un fauteuil, il se liquéfie.
Tout coule, sauf l’encre sur le papier.
Laisser passer le temps, attendre le vent,
Pas même le gris de l’ennui, rien, pas d’envies,
Laisser passer l’été, végéter.