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Le blog de totoche

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Des mots, juste des mots, mes mots.


Itinéraire d'un piéton ordinaire

Publié par totoche sur 26 Août 2009, 18:17pm

Catégories : #réaction

Ayant la chance de n’habiter pas trop loin de mon lieu de travail, j’ai fait le choix de faire le trajet à pied.

A l’arrivée, moins d’1/4 d’heure supplémentaire par trajet, une activité physique compensant la sédentarité au bureau, la possibilité de vivre réellement les saisons, le temps de faire une vraie coupure entre le boulot et la maison, et, je l’espérais, moins de stress que dans les bouchons, au volant ou dans les transports en commun !

 

Mais voilà, si le trajet débute paisiblement, le périple commence avec la traversée de l’artère principale de l’agglomération : une 1ère voie quasi sans visibilité mais avec feux automatiques, une 2ème voie où les véhicules sont également à l’arrêt mais dont le feu reste également rouge pour les piétons, une 3ème voie où les véhicules circulent en sens inverse.

Après avoir demandé le passage en appuyant sur le petit bouton, à condition de l’avoir remarqué, il faut attendre au milieu de la circulation que les véhiculent de cette 2ème voie redémarrent, qu’enfin le flux soit stoppé par le feu pour avoir le droit de poursuivre sa traversée.

 

C’est maintenant le périphérique qu’il faut franchir, lui aussi par petits tronçons.

Il faut être réactif, les voies sont larges et le temps accordé aux piétons très bref.

Il convient surtout d’être extrêmement prudent, des cyclistes jaillissants de la piste cyclable, du trottoir ou de la chaussée, leur attention entièrement absorbée par le flot des véhicules qu’ils vont intégrer ou couper, sans ralentir, sans regarder la signalisation, sans voir le piéton.

Quand aux voitures, il s’agit d’attendre qu’elles soient réellement à l’arrêt avant de traverser, de deux à cinq véhicules pouvant encore s’interposer entre le petit bonhomme vert et vous.

Attention également aux véhicules qui, erreur de parcours ou volonté de gagner du temps, empruntent la voie censée être libre au moment où vous traversez !

 

Ces remarques sont valables également en agglomération, l’automobiliste rechignant souvent à s’arrêter alors qu’il vient de redémarrer au feu, même lorsqu’il bifurque vers une voie transversale !

 

Certains matins, heureusement très rares, il arrive que les feux de signalisation soient en panne. Traverser devient un jeu de roulette russe. Mon travail en vaut-il vraiment la peine ?

 

Après un petit passage reposant dans la ceinture verte des remparts, c’est l’arrivée en vieille ville avec ses rues pavées et étroites, très agréables mêmes si les pavés sont vite glissants par temps de pluie.

Les trottoirs sont eux aussi étroits et il faut slalomer entre les véhicules mal stationnés et les poubelles, éviter la porte de camion ouverte brusquement par un livreur, enjamber les cartons devant les boutiques de mode et, bien sûr, éviter les cyclistes qui déboulent de l’angle d’une rue si ce n’est dans votre dos, ne pouvant emprunter la chaussée, en sens interdit !

 

Plus loin, les rues s’élargissent, la circulation s’intensifie, les terrasses sont de sorties, les panneaux publicitaires aussi. Cyclistes et rollers en profitent pour accélérer, toujours partageant votre espace, la route et le manque de civisme des automobilistes, c’est par trop dangereux !

 

Au retour, ayant décidé de rester piéton malgré tout, il me faut ajouter pour l’été une rue piétonnisée le soir.

Super, enfin, sauf que la circulation y est interdite à partir de 19 heures, heure à laquelle les restaurateurs souhaitent débuter le service. Des terrasses agrandies fleurissent donc à partir de 18 heures !

 

Enfin, comme la braderie approche, la municipalité, par soucis de sécurité, a déjà installé de grands panneaux d’information à l’angle des rues, sur les trottoirs, au niveau des passages protégés.

 

Mais qu’on se le dise, les piétons sont non seulement bienvenus, ils sont attendus en ville, à condition de ne pas quitter la Grand’Place, rendue piétonne elle aussi pour un mois.

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