Petite boule de poils innocente, tu as grandi de câlins en bêtises et, insensiblement, tu as occupé une place bien à toi au sein de la famille.
Tu nous as donné beaucoup et pas seulement en échange d’une gratouille ou dans l’assurance d’un estomac bien rempli.
Tu étais inquiet lorsqu’un de nous manquait à l’appel, susceptible tu te vexais facilement, pour un éclat de rires, compatissant tu venais réconforter le malade de ta présence ; nous n’allions pas nous coucher sans te savoir à l’abri les soirs d’hiver et nous avons écumé le quartier avant que de te retrouver blotti au fond d’une armoire.
Pour tous, tu étais un animal de compagnie, un chat.
Pour nous tu étais simplement un membre de la famille.
Le vide laissé est à la taille de la place que tu avais su prendre et qu’importe les commentaires, tu ne seras jamais remplacé.
Il y aura peut être d’autres vies à la maison, d’autres relations, mais ce qui se passe entre deux êtres, l’échange de sentiments, de confiance, ce partage, ces habitudes, forment un ensemble à chaque fois unique.
Faut-il attendre que les liens soient rompus, que la douleur de la séparation soit passée par là pour oser penser, formuler, exprimer ses attachements, son amour pour l’un, les uns, uniques et multiples.
Car l’amour a ceci de particulier de pouvoir être plein, unique et multiple à la fois.
Tu es parti comme d’autres, bien trop tôt. Le vide de ton absence souligne l’urgence de vivre ses sentiments, ses amours, sa vie, pleinement, au quotidien.