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Le blog de totoche

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Des mots, juste des mots, mes mots.


Les vacances de Marie Cécile

Publié par totoche sur 16 Juillet 2009, 15:41pm

Catégories : #rêverie

Une année s’achève. Fini le rythme trépidant des infos au réveil aux boules Quies du soir.

Métro, boulot, dodo, d’accord, c’est usé jusqu’à la trame comme expression, mais même dans un dictionnaire des synonymes je n’en trouverais pas qui corresponde mieux à la réalité.

 

J’ai besoin de calme, de respirer, de laisser le temps s’écouler, bref, j’ai besoin de vacances, de vraies. Pas de plages surpeuplées ni de karaoké, juste une petite rivière, un chemin ombragé, le gazouillis des oiseaux.

 

Ce gîte au fin fond de la cambrousse est parfait. Les commerces et le médecin à 5 kilomètres mais je ferai mes achats à la ferme et je n’ai pas l’intention d’être malade. Et ce saule pleureur pour abriter mes siestes, hummmm !

 

Ouf ! J’ai bien cru que je n’y arriverai jamais.

Après la sortie du village, continuer sur 2 kilomètres puis prendre la route à gauche.

Dommage que le chêne remarquable qui marque le croisement n’ait pas survécu à la tempête, il y a dix ans !

Et cette route ! Un chemin à peine goudronné avec de ces trous ! On ne peut pas appeler ça des nids de poule ou alors c’est qu’elles ont la taille d’une autruche les poules d’ici !

Vu la largeur en plus, il n’aurait pas fallu que je croise ne serait-ce qu’une voiture. D’autant que les bas-côtés ce n’est qu’herbes hautes, ronces et broussailles et que je suppose qu’il y a des fossés cachés là-dessous prêts à piéger l’inconscient qui y mettrait une roue.

De plus, les virages ne sont absolument pas signalés et certains m’ont parus particulièrement vicieux ! Bien qu’en roulant au pas j’ai failli me retrouver dans un parc au milieu de vaches ou de taureaux, que sais-je, en tout cas de bestioles qui n’avaient pas l’air trop avenantes avec leurs grandes cornes et leurs regards immobiles.

 

Cette grange aménagée est superbe, trop rustique ! Un peu froide et humide mais les précédents vacanciers n’ont pas du l’aérer beaucoup.

Portes et fenêtres sont ouvertes, je vais me rafraîchir et…

 

Et j’irai au village demain m’outiller. En attendant j’irai me coucher sans me laver. A la guerre comme à la guerre. Un coup d’œil sous le lit, dans les coins, derrière l’armoire. Ca va, je n’ai pas vu d’autre monstre velu, parce que c’est un monstre que cette araignée qui occupe la douche !

 

Ce ciel étoilé ! Ce silence ! Quel bonheur, je vais dormir comme un bébé.

Aïe ! Bzz zzzz. Clap ! Toc ! Bzz zzz. Bzz zzz.

Ah c’est la guerre que vous voulez ! Attendez demain ! Je vais m’équiper contre les bzz zzz et contre les crr crr crr et contre tout ce qui bouge, vole ou rampe !

Je vais me calfeutrer sous les draps et tant pis si j’étouffe. Il faut que je dorme moi !

 

Cocorico, cocorico !

 

Hein ? Quoi ? Mais il est qu’elle heure ? Où est mon portable ? Cinq heures ? Rien à faire, je reste au lit jusqu’à midi.

 

Mais c’est quoi ça ? Mais il est dans la maison ce tracteur pour faire autant de bruit ?

Et il compte le laisser tourner encore longtemps sur place le monsieur avant de décamper ? Bonjour la pollution ! La protection de l’environnement, c’est pas son problème à lui hein, il laisse ça aux gens des villes !

 

Et ces chiens, mais y’en a combien ?

J’espère qu’ils sont attachés toute la journée ces molosses !

 

Je dois au moins pourvoir acheter du lait dans cette ferme non ? Tant qu’à avoir les inconvénients, profitons aussi des avantages.

Ca commence bien, va falloir que je nettoie mes sandales. Qu’est ce que c’est sale une poule alors ! Et cette oie, pourquoi elle me regarde de travers ? Mais qu’est ce qu’elle me veut ? Aïe, mon mollet !

Pourquoi je suis passée par la basse-cour et pas par l’entrée de l’autre coté ?

 

Bon, c’est pas le tout, si je veux manger faut que je trouve le supermarché.

J’ai pris deux trois produits ce matin, juste pour ne pas avoir d’histoires mais, les tomates ne sont pas trop rouges ni trop rondes, les haricots sont trop gros, le lait n’est pas stérilisé, quand aux œufs, je n’ai même pas osé essayer après ce que j’ai vu ce matin !

En plus, j’ai cru comprendre qu’ils utilisaient le tas de fumier qui trône derrière l’étable pour les champs et pour le jardin ! Allez manger une fraise après ça !

 

Bon, il y a tout de même un rayon bio. Tout petit et pas très fourni, ça ne m’étonne plus vraiment. Je ne suis pas certaine que les gens d’ici se rendent compte de ce qu’ils mangent !

 

Et si je m’offrais un petit resto genre sympa, simple, pas cher, qui offre une cuisine du terroir, sans fioritures.

Ah, c’est le jour de fermeture du bistrot. Si je veux, je peux commander pour demain, ils font à manger pour les ouvriers du coin et c’est copieux !

Si je pousse jusqu’à Pétaouchnock, je pourrais même trouver un kebab, qui dit mieux ?

 

Cet après-midi je me débarrasse des cartes postales. J’en prends… une pour le boulot, ça suffira.

 

Demain, je vais aller faire une ballade. Devant l’église il y a le départ d’un petit circuit de huit kilomètres. En prenant une gourde et des fruits secs, ça ne devrait pas poser de problèmes, je devrais tenir.

 

J’aurai pu s’il n’y avait pas eu un orage terrible durant la nuit. Plus d’électricité, le noir absolu et ces éclairs effrayants, je n’ai pas fermé l’œil avant 4 heures du matin.

Le chemin près des étangs était inondé. J’avais de la boue jusqu’aux chevilles.

J’ai bien failli tomber dans cette fange verdâtre qui doit pulluler de toutes sortes de bestioles.

Je ne me suis pas franchement éloignée du village mais je suis rentrée crottée, éreintée et, avec un coup de soleil sur le nez.

 

Demain, je prends un bouquin et je reste à ‘ombre du saule pleureur à me reposer.

 

Mais, c’est quoi ce truc là ? Ce ne serait pas une tique ?

Vite, un médecin, une pharmacie. Je ne supporte pas l’idée d’une bestiole comme ça, sur moi, me pompant mon sang !

J’espère qu’elle ne va pas me refiler de maladie.

 

Enfin, mon saule, un transat, une boisson fraîche et … deux frelons qui s’invitent à la fête.

Tout le monde aux abris.

Pas de télé, je ne peux même pas comater devant le tour de France.

 

Plus qu’un jour à tuer avant le retour à la civilisation.

 

Finalement, les vacances à la campagne, c’est un truc pour intellos, l’année prochaine, c’est décidé, je pars à la montagne !

 

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