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Le blog de totoche

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Des mots, juste des mots, mes mots.


Vocabulaire

Publié par totoche sur 27 Août 2008, 12:36pm

Catégories : #réaction

Qu’est ce qui différencie un terroriste d’un résistant, un traître d’un agent des services de renseignement, un tueur sanguinaire d’un soldat héroïque, un occupant d’un libérateur ?

Peu de choses, sinon rien.

 

Ce qui va réellement déterminer le vocabulaire adéquat s’appelle le cours de l’histoire et là, suivant la rive où vous échoués, vainqueurs ou vaincus, vous serez immortalisés, statufiés au champ d’honneur ou lieu commun de l’horreur.

On sait, qui plus est, que ce cours est fluctuant suivant les contrées et les époques.

 

Avant de s’engager dans une quelconque action d’éclat, nos dirigeants seraient bien inspirés de questionner le cours de l’histoire, ce que malheureusement ils ne font jamais autrement qu’au travers le prisme déformant de l’ambition.

 

Ainsi, les héros de la lutte contre le nazisme exécutaient les terroristes, persécutaient des populations, en Indochine, en Algérie, au Vietnam,…

Ils annexaient des états, purgeaient les milieux intellectuels ou scientifiques, réprimaient la créativité en URSS, à Cuba, en Tchécoslovaquie,…

 

Aujourd’hui, c’est au nom de la lutte contre le terrorisme, la défense du monde libre qu’on occupe, qu’on persécute, qu’on exécute, qu’on bombarde, qu’on tue.

Les guerriers ? Des terroristes, des barbares moyenâgeux.

Les civils ? Des sympathisants, collaborateurs, espions, des dégâts collatéraux.

 

Mais qui se pose encore la question des sources du terrorisme ? De sa légitimité ?

Quel est le monde qu’il faut sauver ?

Qui oserait parler de liberté aux femmes afghanes ?

Quelle liberté pour les sans-papiers ?

Quelle libertés pour les délocalisés ?

Quelle liberté pour les humiliés du quotidien ?

 

Ici comme ailleurs, elle n’est pas toujours facile à distinguer la frontière entre le bien et le mal.

On peut toujours tout justifier, il suffit de trouver le discours, le vocabulaire approprié.

Mais ici comme ailleurs, hier comme demain, un mort est une vie volée, une guerre des vies brisées, et la liberté commence toujours par le respect de la vie et des individus.

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